Cet article est lié à celui nommé « LA MAGIE ARC-EN-CEIL » à lire en premier !
Le Principe bleu
Fusionnel et solitaire : du couple extérieur au nouveau couple (intérieur)
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Depuis quelques années, les thèmes de la masculinité, de la féminité et du couple sont largement développés en psychologie sociale et comportementale.
Lʹapprentissage du Masculin et du Féminin
Tout être humain est mû par les forces opposées et complémentaires des énergies masculine et féminine qu’il porte en lui. Le féminin c’est l’énergie qui m’incite à me relier aux autres, à être en relation d’intimité. Le masculin fait référence à l’énergie qui me pousse à me distancer de l’autre, à poser mes limites, à me définir comme être séparé. C’est l’énergie avec laquelle j’affirme ma différence, j’ose me choisir.
C’est d’abord dans sa famille, à travers la relation à papa/maman que l’enfant fait l’apprentissage de ces deux énergies. C’est ainsi qu’à travers un processus de projection inconsciente, il aura appris à utiliser l’une de ces deux énergies pour alimenter sa vie relationnelle et l’autre pour gérer sa vie socioprofessionnelle. Au plan de la vie amoureuse, j’ai ainsi nommé «fusionnelle» la personne qui se relie à l’autre à partir de son énergie féminine et «solitaire» celle qui le fait à partir de son énergie masculine.
Prisonniers de schémas répétitifs
Le choix du partenaire obéit à des lois magnétiques reliées à cette polarisation des énergies masculine et féminine en soi. C’est ainsi qu’étant fusionnel, je m’attire un partenaire solitaire et vice-versa. Cristallisé dans le pôle solitaire, plus j’aurai peur de m’engager, de perdre ma liberté dans le lien à l’autre, plus je persisterai à m’attirer des partenaires qui vont s’accrocher à moi, avec tout le désespoir de leur peur de me perdre. La polarisation fusionnel/solitaire donne ainsi naissance à des relations de codépendance dans lesquelles le fusionnel est en état de « sur- dépendance » alors que le solitaire retraite dans des comportements d’anti- dépendance.
Ce cycle infernal donne lieu à des comportements de plus en plus destructeurs chez l’un et chez l’autre et explique la genèse des conflits dans le couple.
Le conflit : une lutte pour sʹéviter de souffrir
Quand les peurs de l’un ou l’autre partenaire sont réactivées, le couple entre dans une zone de conflit ouvert ou latent. Au niveau de la vie amoureuse, le fusionnel et le solitaire sont prisonniers de leurs différentes peurs. Quand leurs peurs d’être abandonné ou rejeté refont surface, le fusionnel se sent insécurisé et ses attentes d’attention, de disponibilité et de prise en charge se multiplient. Même si le conflit semble porter sur les choses anodines du quotidien, ce sont les sentiments d’insécurité intérieure, de peur et de panique qui sont les vrais responsables de la fermeture de l’un ou de l’autre.
Ainsi, quand le solitaire sent que les demandes/attentes de l’autre menacent sa liberté et réveillent sa terreur d’être envahi et de se perdre, il recourt à sa stratégie préférée pour contrôler la situation, la prise de distance. En effet, le fusionnel a peur de la colère de l’autre car il se sent rejeté, abandonné.
Les polarités et la sexualité
Même la vie sexuelle, lieu de rencontre privilégié, sera affectée par les peurs et les cristallisations associées à chacun des modes relationnels. Le fusionnel n’a jamais assez de contacts intimes. En état de manque, la rencontre sexuelle rend ce dernier de plus en plus dépendant. Les attentes non dites et les émotions réprimées par les deux partenaires sont quand même captées au plan énergétique et créent des blocages responsables de nombreuses dysfonctions sexuelles.
Tout ce qui reste inexprimé entre les partenaires affecte l’échange subtil qui s’opère entre eux lors de la rencontre sexuelle.
Pour réunir le masculin et le féminin
Rappelons- nous que c’est la séparation de ces énergies en soi qui nous oblige à les rechercher à travers le partenaire amoureux. Ainsi, le fusionnel n’a pas accès à l’énergie de son pôle masculin lui permettant de se dire, d’assumer la responsabilité de ses besoins, de prendre sa place face à l’autre. Le solitaire en manque de l’énergie de son pôle féminin va lui aussi dépendre d’un fusionnel pour restaurer un certain niveau d’équilibre dans la dynamique de ses propres énergies.
« Tomber en amour » avec soi
Il est évident que l’apprentissage de l’amour débute par soi. Le couple est un précieux laboratoire pour faire l’apprentissage de cet amour de soi parce qu’il recrée le premier lien amoureux et réactive les émotions de la toute première rupture que nous avons subie. Le « nous » qui définit le couple, est le lieu de rencontre de deux êtres avec leurs passés et leurs aspirations pour le futur. Ce « nous » est plus que la somme de ces deux énergies réunies.
Cet espace sacré permet un retour à la « scène primitive », au temps de la première séparation pour accepter enfin de relever le défi de la guérison par l’Amour. Aujourd’hui, à la charnière de mon passé et de mon futur, je suis conscient que j’ai fait le choix de recadrer tout mon vécu relationnel dans le sens de cet objectif de transformation. La souffrance déclenchée au contact de mon partenaire me ramène à cette blessure initiale qui demande à être guérie. Mon partenaire est le miroir qui me renvoie à l’autre énergie que j’ai besoin de développer en moi.
Il est mon modèle dans l’apprentissage de cette façon d’être différente. Le conflit est un signe de bonne santé pour le couple. Il signale que chacun est à faire l’apprentissage de son individualité, qu’il réveille l’énergie de son pôle solitaire. Cependant, la résolution du conflit va aussi forcer les partenaires à puiser dans les ressources de leur polarité féminine, ce qui va les obliger à développer l’acceptation, l’accueil de ce qui est réactivé en eux et entre eux.
C’est souvent le corps qui va exprimer le premier, le mal être réveillé au contact de l’énergie de l’autre. Toute difficulté sexuelle signale ainsi que le couple est dans une zone de souffrance niée. Ce travail amoureux que je consens à faire à travers ma relation de couple me redonne accès à mes deux énergies, masculine et féminine. Mes choix reflètent de plus en plus mes besoins présents.
Tout ce que je me donne avec amour peut ensuite être gracieusement offert à l’autre, aux autres. Le travail de guérison effectué à travers le « nous » du couple devient une nécessité pour la transformation planétaire qui est attendue de nous.
Version complète de l’article – texte original : ICI
Prenons soin de nous,
Mitakuye Oyasin

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