« Du gruyère dans mes pâtes »

J’ai 6 ou 7 ans. Mes parents sont invités chez d’excellents amis. Repas. Les enfants ont joué, nous avons faim. Fête : spaghetti, tomates et gruyère. Pour moi à l’époque, c’est bien normal et ça l’est resté jusqu’à ce soir.

« L’argent ne fait pas le bonheur des pauvres. Ce qui est la moindre des choses. » Coluche

Pourtant relativement jeune, j’avais déjà compris la « chance » que j’avais, moi, de pouvoir, dans mes pâtes, systématiquement y mettre du gruyère. Dans cette famille d’amis proches, les enfants n’avaient pas la même habitude, faute de moyens des parents.

Alors pendant presque 20 ans, j’ai utilisé mon expression, « mettre du gruyère dans les pâtes » pour évoquer l’idée d’avoir de la chance et de se souvenir que tout est relatif.

J’ai eu beaucoup dans ma vie. Des milliers de tonnes de gruyère dans les pâtes.

Merci.

Merci

Merci

Ce soir, ça aurait pu être différent, sans gruyère. Différent car ce soir, mes courses, c’est ma maman qui me les a payées. J’ai fait des choix (reprise d’études, moins travailler, être plus présent à moi et puis à mes enfants, …) qui font que j’ai momentanément bien moins de revenus. C’est avec l’assurance absolue que ce passage « difficile » m’est bénéfique que j’avance sur ce chemin. Compassion.

Alors ce soir, en mettant une fois encore, mon gruyère dans mes pâtes, je pense à tous ceux et toutes celles qui ne le peuvent pas.

Puisse l’énergie de ma compassion contribuer à attirer vers vous, vers eux l’abondance.

Bientôt 38 ans de gruyère dans mes pâtes pour moi.

Merci la Vie.

Prenez soin de vous, puis des autres.

Jérémie

« J’aime pas les pauvres, ils ne pensent qu’à l’argent. » Coluche

 

 

 

 

 

 

 

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